Brexit: donner du temps au temps - Le Temps
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Publié le 05 mai 2024 à 11:00. / Modifié le 05 mai 2024 à 16:40. Pour analyser l'évolution d'une variable en statistiques, il faut que les autres paramètres restent stables. S'ils sont nombreux, l'interprétation devient difficile car on ne sait à quel phénomène exactement attribuer les changements. Or, depuis le Brexit, le monde a subi tant d'évènements marquants qu'il est malaisé de comprendre ce qui se passe en Grande-Bretagne. Un rappel chronologique s'impose. Le 23 juin 2016, une majorité inattendue de 52% des Britanniques fait le choix aventureux de l'indépendance. De 2017 à 2019, l'incertitude règne sur l'accord négocié avec l'UE, si tant est qu'il y en ait un, ce qui plombe le moral des citoyens, des entreprises, des acteurs internationaux. En même temps, le parlement se déchire sur les conditions de la sortie, créant une forte instabilité politique intérieure. Le 31 janvier 2020, les 66 millions de Britanniques abandonnent officiellement l'UE, mais bénéficient encore toute l'année du marché unique. Les effets directs du Brexit deviennent donc mesurables à partir de 2021. Hélas non, car la pandémie de Covid-19 amène ses conséquences délétères durant les années 2020 et 2021. Enfin, à peine sortis de ce champ de mines, les Anglais comme le reste de l'Europe subissent en 2022 les perturbations liées au début de la guerre en Ukraine. Le Temps publie des chroniques, rédigées par des membres de la rédaction ou des personnes extérieures, ainsi que des opinions et tribunes, proposées à des personnalités ou sollicitées par elles. Ces textes reflètent le point de vue de leurs autrices et auteurs. Elles ne représentent nullement la position du média. CONSULTER LES OFFRES
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