Pelade : de nouveaux traitements pour la soigner

→ Оригинал (без защиты от корпорастов) | Изображения из статьи: [1]

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

La pelade, c'est une maladie qui entraîne une perte des cheveux brutale. Cette perte est spectaculaire quand elle atteint l'ensemble de la chevelure. Cela arrive dans 10% des cas. La plupart du temps, la pelade est localisée, ce qui entraîne une perte de cheveux, formant une ou plusieurs petites plaques souvent rondes. Les plaques peuvent aussi survenir au niveau des sourcils, des cils et de la barbe.

Elle touche 1 à 2% de la population. Dans 70 à 80% des cas, elle apparaît avant l'âge de 40 ans et dans 50% des cas, elle débute dans l'enfance ou l'adolescence.

Elle peut avoir un fort impact sur la qualité de vie, engendrer des troubles anxieux ou dépressifs et impacter la confiance en soi. C'est ce que vient de montrer une étude internationale réalisée dans 11 pays et menée auprès d'environ 700 patients atteints de pelade sévère.

À quoi est due la maladie ?

On a souvent évoqué le rôle du stress, après un choc émotionnel, après un deuil notamment. "Il semble que le stress au sens médical du terme, psychologique mais aussi physiologique, hormonal - puberté, grossesse, ménopause- infectieux - après un Covid, par exemple, puisse être un facteur déclenchant de la maladie, confirme le Pr Thierry Passeron, chef du service de dermatologie au CHU de Nice. Mais on peut aussi avoir une pelade sans stress déclenchant".

Ce dont on est sûr, c'est qu'il s'agit d'une maladie auto-immune, c'est-à-dire une maladie du système immunitaire qui survient plutôt chez des personnes génétiquement prédisposées. En cas de pelade, le système immunitaire se retourne contre les follicules pileux qui s'arrêtent de fonctionner et les cheveux tombent. La maladie évolue par poussées pouvant se répéter au cours de la vie.

De nouveaux traitements

Dans la pelade, les cheveux peuvent repousser spontanément. Pour favoriser la repousse, qui est variable d'une personne à l'autre, plus ou moins rapide, des corticoïdes, en topiques ou en injections dans les plaques, peuvent être prescrits. Ils aident à stopper l'inflammation. Le Minoxidil topique, couramment utilisé en cas de perte de cheveux, peut également être appliqué sur les plaques. On peut aussi avoir recours à un traitement avec des UVB spéciaux par lampe ou laser Excimer. Et pour les formes sévères à très sévères, correspondant à une perte de 50% ou plus des cheveux, il existe désormais de nouveaux médicaments.

Ce sont des médicaments dits immunomodulateurs, sous forme de comprimés. "De la famille des inhibiteurs de la voie JAK, ils bloquent l'action de molécules impliquées dans l'inflammation des follicules pileux", explique le dermatologue. L'un d'eux, le baricitinib, est déjà disponible en France, uniquement à l'hôpital pour les adultes. Un autre, le ritlécitinib devrait bientôt être commercialisé en France. Il pourra être donné dès l'âge de 12 ans.

"Ces médicaments sont généralement bien tolérés, mais ont des contre-indications. Ils donnent des résultats similaires : "On observe, ajoute le dermatologue, une repousse de plus de 80% des cheveux chez un peu moins d'un patient sur deux au bout d'un an de traitement. Pour qu'il n'y ait pas de rechute, le traitement doit être pris en continu".

L'actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S'abonner à la Newsletter RTL Info