Dati accuse Hidalgo d'être à l'origine de la Une de « Libé » sur ses contrats juteux

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2026, c'est déjà aujourd'hui. Ce vendredi, la ministre de la Culture, Rachida Dati, s'en est prise à Anne Hidalgo et à Libération, après la Une du quotidien de mardi affirmant qu'elle aurait touché plus de 800.000 euros comme avocate d'Orange tout en étant député européenne.

« J'ai un métier, j'ai été magistrat, c'est comme ça que je suis devenue avocate, c'est autorisé par la loi : vous pouvez être parlementaire élue et avocate », s'est défendue la ministre sur RTL.

Dati fait un lien entre « Libé » et Hidalgo

« Que la Mairie de Paris se serve de ce journal, puisque ce journaliste est un ami de Madame Hidalgo, pour pouvoir m'attaquer sur quelque chose de légal, est-ce normal ? », s'est interrogée Rachida Dati.

Le mardi 23 avril 2024, Libération faisait sa Une sur la minstre de la Culture.  - Libération

« Est-ce que ce journal, qui est subventionné par la Mairie de Paris, qui s'attaque à Rachida Dati, est-ce déontologique ? » a-t-elle ajouté, questionnant un possible « conflit d'intérêts ». Rachida Dati s'en est également prise à Anne Hidalgo en affirmant que « contrairement à la maire de Paris » elle ne vivait « pas sur l'argent public. »

Mardi, le journal Libération avait révélé que la ministre de la Culture aurait touché plus de 800.000 euros comme avocate d'Orange, alors qu'elle était députée européenne, entre 2010 et 2018.

« Libé » s'indigne et rappelle à la ministre sa charge de garante de la liberté de la presse

Ce vendredi, la direction de la rédaction et la Société des journalistes et des personnels du quotidien ont publié une réponse dans laquelle ils s'alarment des propos tenus par la ministre. « Les attaques directes et personnelles visant l'un de nos journalistes, tout comme l'accusation aussi outrancière qu'infondée de "conflit d'intérêts", nous semblent indignes de la fonction occupée par Rachida Dati », écrit le journal qui rappelle que cette dernière « est chargée des relations de l'Etat avec les médias et, à ce titre, se doit d'être garante de la liberté de la presse ».

Selon l'edito publié en ligne, la ministre de la Culture remet en cause la déontologie de Libération « dans le seul but de se défendre face aux enquêtes judiciaires qui la visent plutôt que de répondre sur le fond de [nos] révélations ».

Des municipales en ligne de mire

L'ex-ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy et ex-députée européenne est mise en examen pour corruption et trafic d'influence passif par personne investie d'un mandat électif public depuis juillet 2021, dans l'enquête sur des contrats noués par une filiale de Renault-Nissan, quand Carlos Ghosn en était le PDG.

Peu après sa nomination rue de Valois, l'actuelle maire du 7e arrondissement de la capitale avait confirmé son intention de briguer la mairie de Paris en 2026.