France Travail : les agressions envers le personnel en hausse de 12 % en 2023

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Les incivilités déclarées ont augmenté de 17 % et les agressions verbales de 8 %. Le nombre d'agressions physiques reste quant à lui stable et représente moins de 1 % de la totalité des signalements

Les agressions et les incivilités commises par des usagers constatés par des personnels de France Travail (ex-Pôle Emploi) sont en hausse de 12 % en 2023 par rapport à l'année précédente, selon un document interne.

En 2023, France Travail a enregistré près de 16 000 signalements d'agressions à travers les 900 agences France Travail, contre 14 200 en 2022, selon ce document dévoilé par Politis. Les incivilités déclarées ont augmenté de 17 % (+82% depuis 2019), les agressions verbales de 8 % (+37% depuis 2019).

Une « montée des agressions »

Le nombre d'agressions physiques reste quant à lui stable et représente moins de 1 % de la totalité des signalements. Selon le document, « sur les 143 agressions physiques déclarées en 2023, 45 sont des agressions physiques avérées sur agent et survenues en agence ou à proximité ». Concernant les expressions d'intention suicidaire d'un usager constatées par des agents, le chiffre s'élève à 3 040 cas, en hausse de 8,7 % par rapport à 2022. C'est trois fois plus qu'en 2019, il y a cinq ans.

Christophe Moreau, membre du bureau national du syndicat SNU (FSU), pointe une « montée des agressions depuis plusieurs années ». « Cette augmentation des signalements d'agression est surtout apparue depuis 2019, une augmentation que nous pouvons relier aux modifications d'indemnisation de l'assurance-chômage », explique-t-il à l'AFP, précisant que son syndicat « réclame depuis longtemps une systématisation de déclaration d'accident du travail pour chaque agression ».

L'année dernière, France Travail avait assuré mettre en place des mesures « dans le cadre d'une stratégie globale ». L'opérateur avait alors cité « la protection des sites avec le renforcement des équipements de sûreté, la généralisation de la vidéo-protection dans les agences et le développement d'outils d'alerte », pour que les agents signalent des « situations urgentes », ou la « formation des collaborateurs à la désescalade et à la gestion des tensions ».