Au Kenya, les intempéries ont fait 228 morts depuis mars

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Le pays continue d'être la proie de pluies torrentielles, risquant d'entraîner de nouveaux glissements de terrain et des inondations.

Des habitants de Kitengela, au Kenya, lors d'inondations, le 1ᵉʳ mai 2024. LUIS TATO / AFP

Le Kenya a annoncé, dimanche 5 mai, un nouveau bilan de 228 morts depuis mars à cause des intempéries, qui ne montrent aucun signe d'accalmie, même si le pays a échappé aux ravages d'un cyclone qui a balayé samedi 4 mai ses côtes et celles de la Tanzanie. Le cyclone tropical Hidaya a touché ces deux pays sans faire de dégâts majeurs après avoir perdu de sa puissance en touchant terre samedi. La Tanzanie a annoncé dimanche que le cyclone ne présentait plus de danger pour le pays.

Cependant, Nairobi a souligné que le Kenya était toujours la proie de pluies torrentielles qui risquent d'entraîner de nouveaux glissements de terrain et des inondations. Dans l'ouest du pays, un fleuve est sorti de son lit, dimanche à l'aube, inondant un commissariat, un hôpital et un marché dans la localité d'Ahero, dans le comté de Kisumu, a rapporté la police. Le niveau de l'eau continue de monter et le principal pont en périphérie de Kisumu, sur l'autoroute reliant Nairobi, a été submergé. « La situation est sérieuse », a résumé un porte-parole du gouvernement, Isaac Mwaura, dimanche lors d'un point presse consacré à la crise.

Dans un communiqué publié tôt dimanche sur le réseau social X, l'autorité météorologique tanzanienne a rapporté que le cyclone avait « complètement perdu de sa force » après avoir touché terre, samedi, sur l'île de Mafia, dans l'océan Indien. « Par conséquent, il n'y a plus de menace du cyclone tropical Hidaya dans notre pays », a-t-elle conclu. Les plages avaient été désertées samedi, les magasins fermés et le transport maritime suspendu dans l'archipel de Zanzibar. Le pays est frappé depuis début avril par des intempéries qui ont fait au moins 155 morts. A l'approche du cyclone, des précipitations plus abondantes que la normale avaient été enregistrées dans les régions côtières.

Plus de 200 000 déplacés

Au Kenya, le cyclone a également provoqué de fortes vagues, des vents violents et des précipitations qui pourraient s'intensifier à partir de dimanche. Un pêcheur est mort et un autre est porté disparu, a dit M. Mwaura. Selon les chiffres du gouvernement, les intempéries ont fait 228 morts et 72 disparus depuis mars. Plus de 212 000 personnes ont été déplacées « de gré ou de force », selon Isaac Mwaura. Le ministère de l'intérieur kényan a ordonné à toute personne vivant à proximité de grands cours d'eau ou de 178 « barrages ou réservoirs remplis ou presque remplis d'eau » d'évacuer la zone.

M. Mwaura a aussi mis en garde contre le risque de maladies transmissibles par l'eau. Un cas de choléra a été rapporté, ainsi que des phénomènes de diarrhée. Le directeur général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Jagan Chapagain, a dit samedi sur X que les prévisions suggérant de nouvelles précipitations suscitent « de grandes inquiétudes quant à une crise humanitaire plus large ».

Le gouvernement kényan a été accusé d'impréparation et d'une réponse trop tardive à la crise en dépit des avertissements météorologiques. Le parti d'opposition Azimio l'a appelé à déclarer l'état de catastrophe nationale. Dans une adresse à la nation vendredi, le président William Ruto a jugé les prévisions météorologiques « désastreuses », attribuant le cycle calamiteux de sécheresse et d'inondations à l'incapacité à protéger l'environnement.

Les précipitations qui ont frappé l'Afrique de l'Est ont été aggravées par El Niño. Ce phénomène climatique naturel généralement associé au réchauffement du globe provoque des sécheresses dans certaines parties du monde et des pluies abondantes ailleurs. Au Burundi, au moins 29 personnes sont mortes et 175 ont été blessées depuis le début de la saison des pluies, en septembre, et d'autres morts liés aux intempéries ont également été signalés en Ethiopie, au Rwanda, en Somalie et en Ouganda.

Le Monde avec AFP

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