Test Corsair One i500 : beau, puissant et inaccessible, le PC de rêve made in Corsair

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Un peu plus d'un an après la sortie de l'i300, Corsair remet le couvert avec une version largement remaniée de son PC. Il s'agit toujours d'une machine relativement compacte, intégrant les composants les plus puissants et se reposant sur du watercooling pour contrer la chauffe. En matière de design cependant, les lignes ont pas mal bougé.

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Corsair One i500

  • Design et finitions incroyables
  • Conception intelligente
  • Excellentes performances
  • Configuration à la pointe du progrès
  • Clavier/souris coordonnés
  • Volume supérieur au Corsair i300
  • Loin d'être discret en charge
  • Intel Core i9-14900K qui n'évite pas le throttling

Raffinement suprême, l'insert en bois…

À la réception du carton de l'i500, on se dit que Corsair n'a que légèrement fait évoluer sa formule : les dimensions semblent identiques. En réalité, une fois la machine déballée, les modifications sautent aux yeux… même si les dimensions sont bien très proches de celles des précédents modèles. Un peu moins large (185 contre 200 millimètres), il est un peu plus haut (391 contre 380 mm) et, surtout, sensiblement plus profond (300 contre 176 mm).

Corsair protège à la perfection sa machine © Nerces pour Clubic

Sur le bureau, l'i500 occupe davantage de place que l'i300, mais ce n'est pas encore rédhibitoire d'autant que le poids n'est qu'un tout petit peu plus important (7,2 contre 7,18 kilogrammes) et la machine paraît un peu moins dense. En réalité, au premier coup d'œil posé dessus, c'est bien sûr, la façade en bois qui distingue la nouvelle version. Deux finitions (dark et light wood) sont possibles, mais c'est la seule option de design accessible : l'autre option à choisir concerne la carte graphique. Nous aurons l'occasion d'y revenir.

En face avant, l'i500 est sommaire avec deux ports USB-A (3.2 Gen 1) et un USB-C (3.2 Gen 2) en plus du combo jack 3,5 mm pour un casque/micro. Corsair intègre aussi une fine bande de LED sur toute la hauteur, au milieu, du boîtier. Cette bande est partagée par le bouton de mise sous tension et ses deux parties servent à en ajuster les illuminations : en glissant le doigt sur la partie supérieure de la bande, on modifie la couleur alors que le même glissement sur la partie inférieure régule l'intensité. Un système bien vu et pratique.

À l'arrière, une LED éclaire les ports ; à l'avant, faire glisser un doigt ajuste le RVB © Corsair

Sur l'arrière, la connectique est logiquement bien plus riche : 4x USB-A 3.2 Gen 1, 3x USB-A 3.2 Gen 2, 1x USB-C 3.2 Gen 2x2, 1x DisplayPort, 1x HDMI, 1x RJ45 2,5 GbE et trois ports HD audio. De plus, il ne faut pas oublier les 3x DisplayPort et 1x HDMI de la carte graphique, sachant que tout peut-être utilisé en même temps pour accroître le nombre d'écrans pris en charge. Enfin, Corsair a intégré un éclairage pour les connecteurs arrière : on tapote sur la paroi au-dessus des prises pour les éclairer et on retapote pour éteindre. Astucieux.

… et une conception largement repensée

Autrefois, les Corsair a100 et i300 occupaient un volume de seulement 12 litres. Avec l'i500, il est question de 22 litres. Cet encombrement plus important n'a pas que des défauts : il a largement facilité le travail des ingénieurs qui ont pas mal changé les choses. L'ouverture du boîtier se fait le plus simplement du monde en retirant les panneaux mesh puis en ôtant deux vis pour chaque paroi que l'on peut ensuite faire glisser pour les détacher. Difficile de faire plus simple.

L'intégration des AiO de watercooling est impeccable © Corsair

Une fois ouvert, le côté droit est assez dépouillé. On y voit la backplate utilisée pour le refroidisseur du CPU ainsi qu'un emplacement pour une unité 2,5 pouces. Pour le reste, on voit surtout le parfait agencement des câbles, bien rangés. Le côté gauche est plus « important ». C'est à partir de là que l'on accède aux systèmes de refroidissement. Là encore, l'ingéniosité est de mise avec deux petites vis à retirer pour être en mesure de faire pivoter le premier kit AiO watercooling et ainsi voir le CPU autant que la RAM et le SSD. Il faut être soigneux, mais ça se manipule très bien.

Retirer le ventilateur du bas est un peu plus délicat et surtout parfaitement inutile à moins de vouloir modifier en profondeur la configuration. C'est effectivement à partir de là que l'on peut accéder à la carte graphique, en l'occurrence une GeForce RTX 4090 signée Palit. Elle est bien sûr branchée sur la carte mère, une MAG B760M Mortar Wi-Fi conçue par MSI. Les composants sont tout ce qu'il y a de plus standards.

L'accès aux composants est assez stupéfiant pour un si petit PC © Nerces pour Clubic

Rien à redire non plus sur le bloc d'alimentation. Là, Corsair a été contraint de « muscler son jeu » et le fabricant a troqué le modèle 80 Plus Platinum de 750 watts d'il y a un an pour une 80 Plus Gold « seulement », mais capable de délivrer jusqu'à 1 000 watts : Core i9-14900K et RTX 4090 sont passés par-là. Pas grand-chose à ajouter si ce n'est pour dire que l'assemblage est parfait, les finitions irréprochables et que l'ensemble respire la qualité. Rien ne bouge, tout s'ajuste remarquablement bien et le PC démarre, heureusement, au quart de tour.

Qu'est-ce qu'il a dans le ventre ?

Notre fiche technique vous renseigne sur tous les composants embarqués, soulignons simplement que s'il y a un choix possible au niveau de la carte graphique (RTX 4080 Super ou RTX 4090), un seul CPU est envisageable, le Core i9-14900K. Soulignons aussi que la version RTX 4090 dispose de 64 Go de RAM DDR5-6000 quand on doit se contenter de 32 Go de DDR6-6000 avec la RTX 4080 Super, sans possibilité d'ajuster.

CPU-Z nous apporte quelques précisions supplémentaires © Nerces pour Clubic

Notre duo Core i9-14900K et 64 Go DDR5-6000 avait toutes les chances de cartonner sur AIDA64. Sans surprise, les scores obtenus sont élevés, mais la latence reste un (léger) problème sur ces générations de DDR5 et Corsair n'a sans doute pas souhaité pousser ses composants.

Performances observées sur Blender : à gauche le CPU, à droite, le GPU © Nerces

Nous poursuivons ces tests de puissance avec un rapide tour sur deux itérations de Blender : la première pour tester le processeur et la seconde pour tester la carte graphique. Bien sûr, la GeForce est bien plus à son aise sur le rendu 3D, mais dans les deux cas, les résultats sont conformes aux attentes.

Les outils Cinebench sont l'occasion de se focaliser un peu plus sur le processeur, même si la version R24 apporte aussi un test GPU. Pour la partie CPU, on remarque que le système de refroidissement ne peut empêcher le throttling du Core i9-14900K qui ne s'exprime donc pas à son plein potentiel, même si la différence avec un plus gros PC, mieux rafraîchi, reste faible.

Performances observées sur CrystalDiskMark © Nerces pour Clubic

Amusant, pour son i500, Corsair a retenu un SSD NVMe M.2 PCIe 4.0 de 2To… signé Samsung alors que la marque dispose de solutions aussi efficaces. Question d'approvisionnement peut-être ? Nous ne sommes pas en mesure d'atteindre les 7 Go/s en lecture séquentielle ou les 5 Go/s en écriture séquentielle, mais rien de vraiment gênant, les débits restent de haut bon niveau.

Après les mesures synthétiques focalisées sur tel ou tel composant, nous enchaînons avec PCMark 10, lequel simule une utilisation régulière du PC (bureautique, visioconférence, navigation Web, édition de photos/vidéos…). Le score est à la fois élevé et un poil décevant : il manque environ 300 points par rapport à notre test du Core i9-14900K, sans doute la faute à la chauffe un peu élevée sur certains modules du bench.

Performances observées sur 3DMark, Time Spy Extreme puis Port Royal © Nerces

Toujours conçu par la société UL, 3DMark se focalise sur l'affichage 3D en mettant logiquement à contribution la GeForce RTX 4090. Pas d'inquiétude à ce niveau, l'i500 est un véritable monstre de puissance et que ce soit sur les scènes Time Spy Extreme ou Port Royal, nous ne sommes pas loin des records. Pour une machine avec le jeu vidéo en tête des préoccupations, rien d'anormal !

Justement, pour terminer cette série de tests et avant un petit ressenti général, nous affichons les performances du Corsair i500 sur deux jeux. D'un côté, l'ancien mais toujours vaillant Shadow of the Tomb Raider et, de l'autre, la vitrine technologie polonaise, Cyberpunk 2077.

Shadow of the Tomb Raider à gauche, Cyberpunk 2077 à droite © Nerces pour Clubic

Les résultats se passent en réalité de commentaires : mêmes détails au maximum en UHD (3 840 x 2 160 pixels), la fluidité est parfaite. Près de 200 images par secondes sur Shadow of the Tomb Raider, c'est impeccable. Même sur Cyberpunk 2077 et en activant cette fois toutes les options de ray/path tracing, c'est impressionnant. L'activation de la génération d'images permet de flirter avec les 80 ips, mais même sans on taquine encore les 70 ips. Une belle « petite » machine.

En trois écrans, le BIOS classique de la carte mère MSI © Nerces pour Clubic

Et au quotidien, ça tourne comment ?

« Petite » entre guillemets, car c'est un peu notre premier reproche. Le volume occupé sur le bureau est sensiblement plus important qu'avec les a100 et i300. Cela se ressent plus nettement sur la profondeur et l'on pourra donc moins glisser le nouveau Corsair dans tous les recoins. Cela dit, il n'est pas judicieux justement de chercher les recoins pour une machine qui dispose, certes, du nec plus ultra en matière d'AiO, mais qui chauffe malgré tout pas mal.

Sur les tests CPU les plus exigeants, nous avons pu voir le Core i9-14900K s'approcher puis dépasser les 100°C, entraînant une réduction immédiate de sa fréquence (throttling). Ce n'est jamais arrivé sur nos tests de jeux vidéo et ne concerne donc qu'un usage extrêmement limité, mais il reste dommage de se dire que le processeur n'est pas exploité à 100 % de ses possibilités. De plus, même un peu moins sollicitée, la puce Intel fait travailler le système de refroidissement.

Dashboard et Diagnostics - outils Corsair livrés - sont bien conçus © Nerces pour Clubic

La ventilation est sans doute mieux conçue que sur le précédent modèle et nous avons bien cette évacuation d'air bien chaud sur le dessus du PC. Reste que la ventilation doit souvent être mise à contribution avec les nuisances sonores que cela peut occasionner. À plein régime, l'effet soufflerie est nettement présent et quelqu'un à proximité sera sans doute gêné même si les ventilateurs ne partent jamais dans les aigus.

À l'usage, l'i500 est une merveille dont la compacité reste réelle et à qui aucune tâche ne semble impossible. Corsair ne multiplie pas les pourritiels : à côté de Windows, on ne trouve que le Dashboard, un outil et synthèse et le Diagnostics pour faire le point et opérer de petits checkups de l'ensemble du PC. À l'image de la conception matérielle, le software est propre, bien pensé et agréable à utiliser. Notez au passage que Corsair propose, via la société Drop, clavier et souris à l'image de son i500.

Corsair One i500, l'avis de Clubic

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Belle remise à plat du concept. Le PC i500 reprend les principes de son prédécesseur, mais en améliore tous les aspects, à commencer par la sélection de composants qui fait, logiquement, la part belle aux produits dernier cri. Un reproche à ce niveau, car si nous avons le choix entre une RTX 4080 Super et une RTX 4090, seul le Core i9-14900K a droit de cité. Pas forcément la meilleure idée.

Bien sûr, avec ses 24 cœurs, le processeur en a dans le ventre, mais il est presque trop puissant et le système de refroidissement a parfois du mal à éviter le throttling. Un Core i7-14700K aurait sans doute été suffisant. En revanche, rien à redire côté carte graphique donc, côté mémoire vive ou côté SSD. Il est même impressionnant de voir que ces éléments peuvent être modifiés et, mieux encore, qu'un second SSD M.2 peut être intégré, en plus d'une unité 2,5 pouces.

Compte tenu des dimensions réduites de l'i500, Corsair n'est pas loin de la prouesse d'autant qu'en dehors du CPU, l'échauffement est limité. Un second reproche, à pleine puissance, la soufflerie se fait bien entendre, mais le bruit n'est pas désagréable. Enfin, impossible de ne pas saluer l'élégance du produit, la qualité de finition et les petits plus côté éclairage… même si tout cela a un coût, presque prohibitif. À plus de 4 000 euros de base, l'i500 est un PC de luxe.

Les plus

  • Design et finitions incroyables
  • Conception intelligente
  • Excellentes performances
  • Configuration à la pointe du progrès
  • Clavier/souris coordonnés

Les moins

  • Volume supérieur au Corsair i300
  • Loin d'être discret en charge
  • Intel Core i9-14900K qui n'évite pas le throttling
  • Design et finitions incroyables
  • Conception intelligente
  • Excellentes performances
  • Configuration à la pointe du progrès
  • Clavier/souris coordonnés
  • Volume supérieur au Corsair i300
  • Loin d'être discret en charge
  • Intel Core i9-14900K qui n'évite pas le throttling

Nerces

Spécialiste Hardware et Gaming

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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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