Un bout de Toulouse est parti pour la Lune, et c'est une première : voici pourquoi

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L'instrument scientifique Dorn s'est envolé pour la Lune ce vendredi matin. Elaboré à Toulouse, il a décollé à bord de la fusée Chang'e 6 depuis le pas de tir à Wenchang en Chine.

À l'aide de ses capteurs, Dorn va mesurer le flux de radon présent à la surface de la Lune. (©Mélina Le Corre / Actu Toulouse )

Par Luc Salles-Cazeaux Publié le 6 mai 2024 à 7h08

Décollage réussi ! Un petit bout de Toulouse s'est envolé pour la Lune vers 11 h 30 vendredi 3 mai 2024. La fusée Chang'e 6 a emporté avec elle l'instrument scientifique Dorn (Detection of Outgazing RadoN) élaboré à Toulouse par l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (Irap), sous l'égide du CNES.

Ce lancement, initié depuis le centre spatial de Wenchang sur l'île de Hainan dans le sud de la mer de Chine, s'inscrit dans le cadre d'une mission pilotée par l'Administration spatiale chinoise (CNSA).

Une première pour l'exploration planétaire

Une toute première collaboration franco-chinoise dans l'exploration planétaire qui ambitionne de ramener sur Terre les premiers échantillons récoltés sur la face cachée de la Lune dont la composition chimique et géophysique diffèrent de la face visible. 

Mieux comprendre notre satellite naturel

Premier instrument français à être déployé sur l'astre lunaire, Dorn aura la charge de mesurer le flux de radon (gaz radioactif) grâce à un spectromètre alpha pour nous permettre d'en apprendre plus sur la fine exosphère autour de la Lune.

L'instrument de 4,5 kilos doit nous aider à comprendre le dégazage lunaire probablement à l'origine des séismes sur l'astre similaires à ceux que nous connaissons sur Terre. Ces mesures vont être comparées aux autres planètes, pour finalement, mieux comprendre notre satellite naturel.

Dans une partie inexplorée de la Lune

Les prélèvements seront effectués depuis le cratère d'Apollo, situé dans le bassin d'impact SPA (South Pole Aitken) où la concentration en radon est plus élevée.

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Un cratère qui « n'a jamais été exploré », expliquait Pierre-Yves Meslin, responsable du projet à l'Irap de Toulouse, à Actu Toulouse l'an dernier. Le chercheur est en ce moment même à Wenchang en Chine, d'où il va désormais suivre de très près les aventures de Dorn.

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