Impôts 2024 : ces 10 changements à comprendre avant de remplir votre déclaration

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La date butoir approche : vous n'avez plus que deux à quatre semaines, selon votre département, pour déclarer vos revenus 2023 au service des impôts. Pas de révolution fiscale cette année - le prélèvement à la source est désormais opérationnel -, mais de nombreux petits ajustements ont été effectués par l'administration fiscale. On vous en liste dix à prendre en compte avant de faire votre déclaration. Si jamais vous l'avez déjà fait, pas de panique : vous avez jusqu'à la date limite pour la vérifier et, le cas échéant, la corriger.

1 - Un nouveau barème et des seuils rehaussés

Comme chaque année, le ministère des Comptes publics procède à une revalorisation des « tranches de revenus du barème » et des « seuils et limites qui lui sont associés ». L'objectif : que les impôts suivent la courbe de l'inflation. Pour les revenus de 2023, chaque seuil d'entrée de tranche a été rehaussé de 4,8 %.

Par exemple, le seuil d'imposition pour une personne seule sera à partir de 11 295 euros, contre 10 777 euros l'année dernière. Au vu des indices indiquant une baisse globale du pouvoir d'achat, il y a fort à parier que l'on observera, comme l'an dernier, une baisse du nombre de foyers imposés en 2024.

2 - La déclaration en ligne sur smartphone

Toujours dans une logique de simplification administrative - et de réduction des coûts publics -, il est encore plus simple de déclarer ses revenus puisqu'il est désormais possible de le faire sur smartphone. Grâce à l'application mobile impots.gouv, cela pourra même se faire en deux clics si votre déclaration est automatisée - 10,8 millions de Français sont concernés cette année.

3 - Un nouveau questionnaire « Résumé »

C'est la nouveauté de votre déclaration cette année : l'étape « Résumé ». Une fois que vous aurez fini de remplir votre déclaration en ligne, un petit questionnaire vous sera soumis avant de signer définitivement.

Cette étape permet juste de vérifier que vous n'avez pas oublié d'éventuels changements d'adresse. Depuis l'an dernier en effet, il est obligatoire de faire une déclaration de biens immobiliers parallèlement à celle de ses revenus. Celle-ci est automatisée… à moins que vous ayez déménagé ou acquis un nouveau bien.

4 - Des logements étudiants à indiquer

Nouvelle étape, toujours en lien avec la déclaration parallèle de biens immobiliers : les parents d'étudiants rattachés à leur foyer fiscal doivent désormais signaler le changement d'adresse de leur enfant si celui-ci s'installe ailleurs pour ses études. Les parents concernés doivent le préciser, même s'ils ne paient pas la chambre d'étudiant.

5 - La réduction d'impôt pour les dons étendue

Cette réduction, fixée à 66 %, est étendue depuis cette année aux dons versés aux « œuvres et organismes d'intérêt général concourant à l'égalité entre les femmes et les hommes ».

Autre nouveauté : les dons effectués au profit de la Fondation du patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine immobilier religieux bénéficient d'une telle réduction à hauteur de 75 % dans la limite de 1 000 euros par an. Cela paraît très spécifique mais, en 2023, de nombreux dons ont été faits sur ce segment, notamment dans le cadre de la levée de fonds pour la rénovation de Notre-Dame de Paris.

6 - Des ajustements sur les meublés touristiques

Les changements se résument en deux cas de figure :

7 - Le plafond de déduction du déficit foncier relevé

Il est possible de déduire le déficit foncier d'un logement loué, dans le cas où celui-ci aurait des charges supérieures aux revenus générés. Pour vos revenus 2023, il sera possible de déduire à titre temporaire et sous certaines conditions jusqu'à 21 400 euros par an (contre 10 700 euros auparavant). La condition de cette hausse de plafond : que vous ayez eu des dépenses de rénovation énergétique payées entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2025.

8 - Un crédit d'impôt pour la rénovation énergétique rétabli

Le crédit d'impôt pour la rénovation énergétique des bâtiments à usage tertiaire dont les PME sont propriétaires ou locataires a été rétabli. Il concerne 30 % des dépenses éligibles, dans la limite de 25 000 euros par entreprise.

9 - Attention aux plus-values liées aux cryptomonnaies

Les Français sont 12 % à posséder des cryptoactifs en 2024, selon une étude de l'Association pour le développement des actifs numérique (Adan), l'Ipsos et KPMG citée par BFM Business. Selon la société américaine de Blockchain Chainalysis, toujours citée par la chaîne française, une majorité d'entre eux ne déclarent pas leurs plus-values : pour l'année 2021, 400 millions d'euros auraient été déclarés au fisc… alors que les contribuables français auraient gagné 3,7 milliards d'euros grâce aux cryptomonnaies.

Pour inciter les Français à mieux déclarer, un changement de taille a été effectué sur la déclaration de revenus 2023 : les plus-values liées aux cryptomonnaies peuvent être désormais déclarées via le barème progressif de l'impôt sur le revenu. Jusqu'à maintenant, elles étaient soumises au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % (soit 12,8 % d'impôt et 17,2 % de prélèvements sociaux).

10 - Des coordonnées bancaires mieux sécurisées

C'est un détail, mais il permettra une sécurisation plus optimale de vos données : si vous voulez changer vos coordonnées bancaires sur le site des impôts, il faudra saisir un code à usage unique reçu par SMS ou, si vous n'avez pas renseigné de numéro de téléphone portable, par mail.