Jusqu'à 100 000 euros de trop-perçus : des retraités et des chômeurs vont devoir rembourser

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Plusieurs milliers de personnes sont concernées par une erreur administrative entre France Travail et la Caisse de retraite. Résultat : ils vont devoir rembourser entre 5 000 et 100 000 euros d'allocations perçues indûment

Un bug informatique va avoir des conséquences sérieuses dans la vie, et le budget, de milliers de retraités et de demandeurs d'emploi. Un dysfonctionnement dans le croisement des données de France Travail et de la Carsat (Caisse de retraite) a conduit à des trop-perçus allant de 5 000 à 100 000 euros. C'est Jean-Louis Walter, médiateur national de France Travail (anciennement Pôle emploi), qui a donné l'alerte dans un rapport dont fait écho le magazine « Capital ».

Généralement, lorsqu'un demandeur d'emploi atteint 67 ans, France Travail interrompt le versement de l'indemnité chômage (l'allocation d'aide au retour à l'emploi), pour laisser place à la retraite à taux plein. Et c'est en croisant ses propres données avec celles de la Carsat, que des « décalages importants » entre les dates d'interruption du versement de l'allocation-chômage ont été observés par France Travail. Le rapport évoque des mois de décalage, voire des années pour certains cas.

Régularisations en cours

La cause principale de ce décalage tient au fait que les agences avaient pour pratique de retenir un simple relevé de carrière fourni par les demandeurs d'emploi pour enregistrer la date prévisionnelle de leur retraite à taux plein, au lieu d'exiger le justificatif officiel délivré par les Carsat. Des régularisations de carrière sont en cours pour les demandeurs d'emploi approchant de la retraite.

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Le Médiateur souligne avoir saisi Pôle emploi dès le mois d'août 2023. L'agence a travaillé avec la Cnav (Assurance retraite) afin de déployer un dispositif de prise en charge des dossiers concernés qui doivent être « traités au cas par cas » et se voir proposer « des solutions adaptées » pour le reversement des trop-perçus qui peuvent atteindre des montants astronomiques.

Le rapport ne précise pas le nombre exact de personnes concernées et dans l'attente de voir leur dossier régularisé.