Fièvre de Lassa : symptômes, transmission... c'est quoi cette maladie dont un cas a été détecté en France ?

Par Chloé Berry Publié le 3 mai 2024 à 20h41

Un militaire revenant de l'étranger a été hospitalisé. La cause : il a contracté la fièvre de Lassa, une fièvre hémorragique causée par le virus de Lassa.

Ce jeudi 2 mai 2024, le ministère de la Santé a indiqué que son état de santé ne suscitait pas d'inquiétude.

Dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest (Bénin, Ghana, Guinée, Libéria, Mali, Sierra Leone et Nigéria), cette maladie endémique (qui ne quitte pas les pays) infecte de 100 à 300 000 personnes par an dont 5 à 6 000 succombent, selon les chiffres de l'Institut Pasteur.

Comment se transmet le virus ?

Ce virus, qui tient son nom d'une ville du Nigeria où il a été identifié pour la première fois en 1969, se transmet par les excréments ou les urines d'un rongeur. 

« Le virus peut également se transmettre d'homme à homme, principalement dans un contexte hospitalier, par contacts cutané-muqueux avec les fluides biologiques d'un patient », note l'Institut Pasteur.

Quels sont les symptômes ?

La maladie débute 6 à 21 jours après l'infection. Dans 80 % des cas, l'infection est asymptomatique.

Mais on peut tout de même noter les symptômes suivants pour la reconnaître : « fièvre, vomissements, nausées, douleurs abdominales, céphalées (maux de tête, migraine), asthénie (fatigue intense), douleurs musculaires ou articulaires », liste l'Institut Pasteur.

Dans les cas les plus sévères, les symptômes s'aggravent ensuite, avec l'apparition d'œdèmes, de signes hémorragiques, et plus rarement d'encéphalites (inflammation du cerveau).

Le virus est particulièrement grave pour la femme enceinte. Il conduit « fréquemment » au décès de la mère et « systématiquement » à celui du fœtus.

Quelles séquelles ?

Pour les patients qui survivent, la fièvre disparaît environ 10 jours après le début des symptômes. Mais une grande fatigue, des malaises et des vertiges peuvent persister pendant plusieurs semaines.

Un tiers de ces patients présente de graves séquelles : surdité uni ou bilatérale, temporaire ou définitive, et myocardite.

Y a-t-il un vaccin ?

À ce jour, il n'existe aucun vaccin contre ce virus. Mais des recherches sont actuellement menées, notait l'Institut Pasteur en 2019.

En revanche, il existe bien un antiviral pour contrer la fièvre de Lassa. Malheureusement, ce traitement ne représente pas une « solution satisfaisante », note le centre de recherches médicales.

En effet, son efficacité reste assez peu démontrée dans les pays endémiques, car « il doit être administré très tôt après l'infection ».

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