Voiture électrique : la filière française accélère, le social dans le fossé

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Casse

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En signant un nouveau «contrat stratégique» ce lundi à Bercy, le secteur et le gouvernement affichent un ambitieux programme de véhicules et batteries électriques. Mais les emplois ne compenseront sans doute pas ceux perdus à cause de la fermeture de sous-traitants et de la fin des moteurs thermiques.

Lundi, ils étaient plusieurs dizaines dans une salle du ministère de l'Economie, à discuter une dernière fois d'un texte censé permettre à la filière française de l'automobile de prendre un «tournant stratégique et déterminant pour son avenir». Représentants de Stellantis et Renault, acteurs du secteur, syndicats et plusieurs ministres ont signé un nouveau «contrat stratégique de la filière automobile» pour la période 2024-2027. Selon Luc Châtel, président de la Plateforme automobile, qui représente les 4 000 entreprises du secteur automobile, «c'est le deuxième étage de la fusée» qui va permettre de réaliser le «virage historique» de la transition du thermique vers l'électrique. Tout semble donc affaire de courbes.

Dimanche soir, avant l'ultime réunion, Bruno Le Maire prenait déjà le même ton : «Cette industrie fait face à un changement, comme il en arrive une fois en un siècle avec le passage du thermique à l'électrification.» Les objectifs du texte sont donc plutôt élevés : près de 800 000 véhicules électriques neufs vendus dans les trois ans, quatre fois plus qu'en 2023 ; 400 000 points de recharge rapides en 2030 ; la moitié des copropriétés ayant au moins 10 places de parking équipées… Le tout avec l'engagement de l'Etat de maintenir le bonus écologique, le leasing social et plusieurs aides à la transition, aux entreprises comme aux particuliers, d'ici 2027. Mais même si Bruno Le Maire