La plupart des voitures électriques vendues en France ne viennent pas de Chine mais de ce pays

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Si l'on a tendance à penser que l'immense majorité des voitures électriques vendues en France viennent de Chine, une étude vient nous prouver le contraire.

Quand on parle de voitures électriques, on a évidemment tendance à penser à la Chine, le premier marché mondial de véhicules carburants aux électrons. En plus d'être vendues en nombre dans le pays, elles y sont fabriquées aussi à coup de millions d'unités chaque année.

Les plus grands constructeurs de voitures électriques y ont même leurs usines, notamment Tesla qui inonde le marché chinois de ses Model 3 et Model Y. Même la Model 3 vendue en France est fabriquée en Chine, l'usine Tesla de Berlin étant réservée à la production du Model Y pour le moment.

Sauf que, contrairement à ce que l'on pourrait croire, la plupart des voitures électriques vendues en France n'ont pas été fabriquées en Chine. Malheureusement, elles n'ont pas été fabriquées en France non plus, mais elles ne viennent pas forcément de bien loin.

D'où viennent les voitures électriques vendues en France ?

En effet, comme le rapporte une étude du cabinet Dataneo pour Mobilians concernant la provenance des voitures électriques vendues en France depuis le début de l'année 2024, celles-ci ne viennent pas en majorité de Chine, mais d'Espagne avec 20,4 % des voitures électriques qui ont été construites dans la péninsule ibérique.

En réalité, ça n'a rien de très étonnant en épluchant les chiffres de ventes, car la plupart des électriques les plus vendues viennent de chez Stellantis, et Stellantis produit beaucoup de ses modèles électriques en Espagne, notamment sa Peugeot e-208 qui est fabriquées du côté de Saragosse depuis septembre 2023, après avoir passé quelques années dans l'usine de Trnava, en Slovaquie.

L'étude va même plus loin et précise que sur les 133 modèles électriques proposés sur le marché, 23 d'entre eux sont produits en Chine. En d'autres termes, c'est bien moins que ce que l'on pourrait imaginer. Sur le seul mois d'avril, cela ne représentait que 2 189 immatriculations, soit 8,8 % du marché de l'électrique du mois.

Au cumul, depuis le début de l'année, 20,4 % des voitures électriques vendues en France viennent d'Espagne donc, suivi de l'Allemagne avec 18,8 %, puis la Chine avec 17,8 % (et ce chiffre ne cesse de reculer avec une baisse de 33 % le mois dernier). La France est au pied du podium avec 11,7 % de parts de marché.

Pourquoi l'Espagne a-t-elle gagné tant de terrain ?

Mais pourquoi l'Espagne plus que la Chine ou même la France ? La réponse se cache du côté de la fiscalité et du coût de la main d'œuvre, car même les constructeurs chinois, comme Chery par exemple, devrait assembler leurs futurs modèles dans le pays.

Grâce à de nouvelles usines, beaucoup plus modernes qu'en France, un ouvrier espagnol serait deux fois plus productif qu'un ouvrier français. De plus, en France, l'heure de travail coûte 38,7 euros, contre 22,4 euros en Espagne d'après les chiffres de l'Insee, sans compter que la fiscalité autour du travail est moins élevée qu'en France.

Actuellement, l'Espagne assemble environ 2,4 millions de modèles chaque année (thermique et électrique confondu), plaçant ainsi le pays juste derrière l'Allemagne en Europe.