Aude - Campagne d'impôts sur le revenu 2024 : "Les déclarations deviennent de plus en plus complexes"

→ Оригинал (без защиты от корпорастов) | Изображения из статьи: [1]

Le commissaire aux comptes narbonnais Jean-Baptiste Oliver revient sur les particularités de la déclaration de revenus 2023.

Chaque année, la loi de finances apporte son lot de nouveautés. À prendre en compte au moment de remplir la fameuse déclaration d'impôts. Si pour un salarié lambda, sans autre source de revenus, l'épreuve n'est pas insurmontable (une partie étant préremplie), cela peut se compliquer pour les autres. Et même devenir casse-tête pour les propriétaires. Car au petit jeu du chat et de la souris, l'administration cherche toujours à repérer les niches fiscales. "Les déclarations deviennent de plus en plus complexes. Il faut souvent se faire assister", constate Jean-Baptiste Oliver expert-comptable et commissaire aux comptes, rodé à l'exercice. Avec la fin du papier, "et des déclarations saisies par l'administration", celle-ci s'est allégée d'une charge qui retombe "sur les contribuables et les cabinets comptables".

"Cette année, la nouveauté concerne les meublés non professionnels", explique Jean-Baptiste Oliver. "De plus en plus de gens louent des biens meublés. Les conditions d'imposition ont été revues dans la loi de finances 2024." De 50 % d'abattement pour des meublés de tourisme non classés en résidence touristique, on passe désormais à 30 %. Et le plafond de loyers est réduit de 77 000 € à 15 000 € pour bénéficier du régime micro-BIC (bénéfices industriels et commerciaux), un régime d'imposition simplifié. En cas de dépassement du plafond, les propriétaires doivent passer à un régime réel d'imposition.

A lire aussi : Comment déclarer vos revenus sur la nouvelle application mobile des impôts

En ligne de mire, l'explosion des locations que l'on retrouve sur les plateformes telles Abritel, Airbnb, Booking et qui détourne de la location longue durée de nombreux logements. Toutefois l'administration fiscale a laissé un répit aux loueurs en meublés pour cette année. Ils peuvent, finalement, continuer à profiter du régime micro-BIC dans les mêmes conditions qu'avant la loi de finances pour 2024, pour les loyers encaissés en 2023.

A lire aussi : Aude - Campagne d'impôts sur le revenu 2024 : les déclarations en ligne continuent de se déployer