Après la Une de Libé sur son compte, Dati s'en prend à... Hidalgo

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Politique 26/04/2024 09:28 Actualisé le 26/04/2024 13:36

La ministre de la Culture a accusé la mairie de se « servir de ce journal » pour l'attaquer sur son salaire d'avocate quand elle était députée européenne.

RTL Sur RTL ce vendredi 26 avril, la ministre de la Culture Rachida Dati s'en est pris à la maire de Paris, Anne Hidalgo, et à « Libération ».

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Sur RTL ce vendredi 26 avril, la ministre de la Culture Rachida Dati s'en est pris à la maire de Paris, Anne Hidalgo, et à « Libération ».

POLITIQUE - Coup de gueule. Au micro de RTL ce vendredi 26 avril, la ministre de la Culture Rachida Dati s'en est pris à la maire de Paris, Anne Hidalgo, et à Libération, après la une du quotidien mardi affirmant qu'elle aurait touché plus de 800 000 euros comme avocate d'Orange tout en étant députée européenne, entre 2010 et 2018.

« J'ai un métier, j'ai été magistrat, c'est comme ça que je suis devenue avocate, c'est autorisé par la loi : vous pouvez être parlementaire élue et avocate », s'est défendue la ministre sur RTL.

« Que la Mairie de Paris se serve de ce journal, puisque ce journaliste est un ami de Madame Hidalgo, pour pouvoir m'attaquer sur quelque chose de légal, est-ce normal ? » s'est encore interrogée Rachida Dati.

Des accusations jugées « indignes » par Libération

« Est-ce que ce journal, qui est subventionné par la Mairie de Paris, qui s'attaque à Rachida Dati, est-ce déontologique ? » a-t-elle ajouté, questionnant un possible « conflit d'intérêts ».

Rachida Dati s'en est également pris à Anne Hidalgo en affirmant que « contrairement à la maire de Paris » elle ne vivait « pas sur l'argent public. »

Quelques heures après les déclarations de Rachida Dati sur la radio privée, Libération a vivement réagi aux propos tenus par la ministre. « Les attaques directes et personnelles visant l'un de nos journalistes, tout comme l'accusation aussi outrancière qu'infondée de "conflit d'intérêts", nous semblent indignes de la fonction occupée par Rachida Dati », écrit le quotidien dans un communiqué. Et juge que la ministre, qui doit être  « garante de la liberté de la presse », « sort de son rôle ».

L'ex-ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy et ex-députée européenne est mise en examen pour corruption et trafic d'influence passif par personne investie d'un mandat électif public depuis juillet 2021, dans l'enquête sur des contrats noués par une filiale de Renault-Nissan, quand Carlos Ghosn en était le PDG.

Peu après sa nomination rue de Valois, l'actuelle maire du 7e arrondissement de la capitale avait confirmé son intention de briguer la mairie de Paris en 2026.

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