Ports, aéroports, câbles sous-marins… les grandes manœuvres de Pékin sur la logistique mondiale suscitent l'inquiétude partout autour de la planète

→ Оригинал (без защиты от корпорастов) | Изображения из статьи: [1]

Par Bertille Bayart

Publié le 03/05/2024 à 19:00, Mis à jour le 05/05/2024 à 11:41

Xi Jinping (à droite) a visité, en 2012, les installations de l'armateur China Shipping, à San Pedro, en Californie. Bob Chamberlin / Los Angeles Times via Getty Images

ENQUÊTE - Des équipements de contrôle dans les aéroports aux logiciels portuaires, les entreprises chinoises ont conquis des positions qui soulèvent des inquiétudes, notamment sur le risque de collecte des données.

C'était peut-être le contrat de trop. En gagnant à l'automne 2022 le marché de l'aéroport de Strasbourg pour la fourniture de scanners de sûreté pour les bagages de soute et de barrières de sécurité, la société chinoise Nuctech s'est attiré une attention dont elle se serait bien passée : celle des parlementaires européens, premiers susceptibles de voir leurs valises inspectées par ces équipements. Trois d'entre eux, le Néerlandais Bart Groothuis (Renew), la Française Nathalie Loiseau (Renew) et l'Allemand Reinhard Bütikofer (Verts), avaient à l'époque pris la plume pour demander que ce contrat soit reconsidéré.

Un an et demi plus tard, l'Europe est passée à l'action face au cas Nuctech. Le 23 avril dernier, les fonctionnaires de la direction de la concurrence de la Commission ont effectué des inspections surprises dans les bureaux de cette société en Europe, notamment aux Pays-Bas et en Pologne, dans le cadre d'une enquête au titre de la lutte contre les subventions abusives.

À lire aussiBertille Bayart: «Ce tsunami industriel chinois qui arrive»

Nuctech…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 91% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous