La France veut une Force européenne de réaction rapide de 5.000 soldats opérationnelle dès 2025

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Une "force de réaction rapide" européenne, évoquée jeudi par Emmanuel Macron pourrait voir le jour dès l'année prochaine, a annoncé vendredi le ministre français des Armées.

Une véritable armée européenne de 5.000 soldats pourrait être créée dès 2025 a assuré vendredi sur France2 Sébastien Lecornu, ministre des Armées. Il s'agit de cette "force de réaction rapide" européenne, évoquée jeudi par Emmanuel Macron lors de son discours à la Sorbonne.

"C'est un sujet clé et sur lequel je souhaite qu'on puisse aboutir dès l'année prochaine, en étant très réactif et très rapide", a déclaré Sébastien Lecornu.

Cette urgence vise avant tout à mener des opérations pour, par exemple, évacuer des ressortissants de pays en crise de manière coordonnée par les pays de l'Union européenne.

Des évacuations où la France était seule

Cette force de réaction rapide, "de mise en sécurité de ressortissants européens, de citoyens portugais, italiens, allemands, français, on doit pouvoir la monter très rapidement", a-t-il martelé.

L'exemple le plus criant est celui de l'Afghanistan avec l'opération Arpagan en août 2021 durant laquelle la France a créé en quelques jours un pont aérien avec en moyenne deux à trois rotations quotidiennes pour évacuer entre 50 et 200 personnes à chaque vol.

Face à Face : Sébastien Lecornu - 08/03

Autre exemple cité par Sébastien Lecornu, l'évacuation de ressortissants du Soudan l'an passé en 2023.

"On a lancé une opération à Khartoum, on a sorti 1.080 nationalités, 1.000 personnes, 200 Français ou (...) 250 de mémoire, dans laquelle on a mis en place un pont aérien majeur avec des A400M, avec des bateaux. Il se trouve que c'était la France (...) pratiquement seule", a expliqué le ministre.

"L'Otan n'a pas à en connaître"

Ce type d'opération pourrait désormais être menée par cette force de réaction rapide européenne qui agirait lors "de crises sur lesquelles l'OTAN n'est pas compétente et sur lesquelles la France, souvent, mène des opérations seule".

"Il y a des missions militarisées dont l'Otan n'a pas à en connaître", explique Sébastien Lecornu en utilisant cette expression prisée par les services secrets français pour définir qui peut avoir accès à une information.

Et pour éviter les polémiques, comme celle du porte-avions Charles de Gaulle en mission pour l'Otan, Sébastien Lecornu assure que la France aura toujours autorité sur ses troupes.

"Quand on met des forces à disposition jamais le Président de la République, jamais le chef d'état-major des armées, jamais le Parlement, jamais le ministre, ne perdent le contrôle constitutionnel sur nos forces", a rappelé le ministre des Armées.