Places handicapées confondues avec des piscines, enfants imposés : déjà utilisée par le fisc, l'intelligence artificielle fait d'énormes erreurs

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Selon la CGT, l'IA ferait "au moins 30 % d'erreurs".

L'État a inventé Albert, la "toute première intelligence artificielle souveraine qui va révolutionner notre quotidien", a promis le Premier ministre. Une intelligence artificielle présentée comme un outil miracle capable de "débureaucratiser" la France. Mais à quoi pourra servir cette IA ? Eh bien, notamment à accompagner les agents de l'administration fiscale pour rédiger des préréponses aux 16 millions de messages envoyés chaque année par les contribuables dépassés. Mais à en croire la CGT Finances publiques 13, ce n'est pas gagné. Depuis quelques années, l'IA, déjà utilisée par le fisc, fait d'énormes erreurs. 

"Si la couleur de l'eau d'une piscine ne correspond pas au 'bon' bleu, le robot ne la détecte pas"

Pour repérer les piscines privées par exemple, "c'est un algorithme qui analyse des photos aériennes en se basant sur la couleur de l'eau", détaille Philippe Laget, secrétaire CGT finances publiques des Bouches-du-Rhône, dans les colonnes de La Provence. Résultat : "Au début, l'algorithme confondait les aires de stationnement pour les handicapés et certaines bâches d'agriculteurs avec des piscines !". À l'inverse, "si la couleur de l'eau d'une piscine ne correspond pas au 'bon' bleu, le robot ne la détecte pas". De plus, l'IA ne serait pas au point non plus pour distinguer un bassin démontable (non imposable) d'une piscine construite en dur.

Et les erreurs de la machine ne se limiteraient pas qu'au repérage des piscines. "En octobre dernier, dans les Bouches-du-Rhône, une soixantaine d'enfants, dont certains avaient tout juste 3 ans, ont été imposés sur des résidences secondaires !", soupire Philippe Laget. En tout, "il y a au moins 30 % d'erreurs", estime la CGT.