Fruits et légumes, produits laitiers, viande... Le Royaume-Uni instaure des contrôles aux frontières pour les produits alimentaires

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Pour éviter l'arrivée de maladies voire d'épidémies, le Royaume-Uni met en place des inspections sanitaires de produits d'origine végétale et animale. Cela concerne notamment les produits laitiers, la viande, les légumes... et cela représente des volumes énormes : les Britanniques importent un peu moins de la moitié de la nourriture qu'ils consomment. La proportion grimpe à 80% des fruits. Ces mesures sanitaires sont primordiales, selon le gouvernement. C'est pour cette raison qu'une attention particulière sera portée sur les animaux vivants.

La taxe à payer par les entreprises est de 34 euros par type de marchandise. Si un camion transporte trois produits différents, de la viande, du fromage et des légumes par exemple, il faut payer cette taxe trois fois. De gros importateurs ont déjà fait leurs calculs et certains considèrent que cela va leur coûter près de 250 000 euros sur un an. Ce sera pire pour les petites sociétés : des volumes inférieurs et donc des coûts moins élevés, mais pour des structures fragiles avec moins de trésorerie. C'est leur survie qui est en jeu.

Ceux qui font venir des fruits de mer ou du poisson sont encore plus alarmistes parce que bien sûr, ces contrôles ralentissent les passages et même dans certains cas, ils ne peuvent avoir lieu que la journée, les contrôleurs ne sont pas là la nuit. Certaines cargaisons risquent d'être perdue faute d'avoir été livrées à temps. S'ajoutent à tout cela, bien sûr, de nouveau documents à remplir. Là encore, cela se traduit par un peu plus de temps perdu et une source de conflit.

Les professionnels préviennent : ils ne pourront pas assumer les coûts. Il faut bien faire payer quelqu'un, et ce sera le consommateur. Les prix vont augmenter. D'ailleurs, le gouvernement l'avait anticipé : il estime que ces contrôles provoqueront 0,2% d'inflation sur trois ans.

Le Brexit devait alléger les contrôles administratifs, fluidifier les échanges commerciaux… C'était ce qui avait été promis. C'est aujourd'hui tout l'inverse qui se produit.